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En quête de mon identité drag
Après une première expérience, je me suis plongé·e à corps perdu dans la couture pour me créer mes tenues et pour pouvoir performer à nouveau.
J’enchaîne les scènes ouvertes mais au fur et à mesure, je m’interroge sur l’identité de mon drag et de l’expression de son genre.
La construction de mon univers se nourrit alors des performances des multiples drag Kings qui m’inspirent.
Dès lors, mon drag se questionne lui-même et cherche sa profondeur.
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Un renouveau de créativité
Au moment où je me lance dans le stand up en drag, je réfléchis à une version king de Medea Potentia, à un autre nom et à une autre forme.
Ma première difficulté, c’était de rester drag et ne pas être un homme maquillé au clair avec son identité de genre. C’est la raison pour laquelle j’ai longuement réfléchi à la perruque et à la pilosité faciale.
C’était une longue gestation mais c’est une vraie fierté d’avoir découvert cette part: un king qui revendique à la fois sa masculinité et sa féminité. Dès lors, je choisis de garder le même nom pour l’expression de deux facettes de mon drag. Deux faces pour une même pièce: Medea Potentia.
A la Conquête de la scène drag
Ayant découvert la voie que mon drag allait suivre, je me suis lancé·e dans divers concours dont la drag me up qui est le plus grand concours drag des soirées parisiennes.
Les exigences étaient tellement élevées et mon drag a évolué en conséquence et j’ai accordé beaucoup plus d’attention à la confection de mes tenues.
C’est à partir de ce moment-là que j’ai ressenti la légitimité de mon drag. J’ai fait aussi mes premières performances en dehors de la scène parisienne, à Nîmes notamment.


Clôturer le chapitre parisien
Quitter Paris, c’était quitter un lieu où j’avais fait mes marques et où j’avais rencontré des personnes extraordinaires. Mais pour mon drag,Il fallait une fin.
J’ai eu l’occasion de clôturer ma période parisienne sur la scène du marché drag & queer, là où tout avait commencé. Cette fois-ci, ce n’était plus en tant que scène ouverte mais en tant qu’intervenant·e.
J’ai pensé et animé une table ronde autour de la scolarité des personnes queers. J’ai aussi fait une performance sur une chanson de Maya Kamaty devant une audience si large. J’ai bouclé la boucle en clamant ma créolité avec fierté.
Le retour à la Réunion
En revenant à la Réunion, j’ai voulu m’entourer de personnes queers dont je partage les valeurs. C’est une belle communauté que j’ai pu découvrir.
Néanmoins, il me manquait quelque chose dont j’avais besoin depuis avant mon retour à la Réunion: mon événement. J’ai alors réfléchi à qui j’étais et à ce que je voulais.
Mes performances consistent à raconter des histoires à travers les chansons. Par ailleurs, j’avais une envie croissante de retourner à nos traditions.
C’est alors que m’est venue l’idée de mettre en place l'événement Zistwar Lontan.
